Foire aux questions
L’équipe de notre Pôle travaillant également en intégration, elle entend régulièrement les questions, les inquiétudes des enseignants au sein des écoles. Nous les avons rassemblées en une F.A.Q. pour y répondre.
Avant tout, il est indispensable de connaitre trois concepts dont voici une définition succincte :
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Intégration : aide directe et individualisée de professionnels (instituteurs spécialisés, logopèdes, psychologues, neuropsychologues, ergothérapeutes, kinésithérapeutes) aux enfants à besoins spécifiques.
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Besoin spécifique : besoin résultant d’un trouble qui nécessite un soutien particulier.
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Aménagement raisonnable : mesure prise en classe pour compenser les effets d’un trouble.
Votre question n’apparait pas dans la liste ?
N’hésitez pas à la poser via notre Boite à idées.
Questions des enseignants
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Une école doit-elle communiquer avec l’école siège pour bénéficier de l’aide du Pôle ?
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Est-ce le Pôle qui entre en contact avec l’école ou l’inverse ?
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La présence régulière d’intervenants spécialisés en classe va-t-elle disparaitre ?
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Quels sont les outils que le Pôle peut me proposer et où les trouver ?
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Le Pôle peut-il créer un outil spécifique sur demande pour un enfant ?
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Le Pôle organise-t-il des animations en classe sur les différents troubles ?
QUESTION DES ENSEIGNANTS
Pourquoi vous appelez-vous Pôle La Source ?
Notre appellation officielle étant Pôle territorial fondamental libre de la zone 9, il nous a paru évident d’en trouver une plus pratique au quotidien.
Notre école siège étant La Source à Soignies , le nom de « Pôle La Source » s’est imposé de lui-même.
Si l’intégration disparait par quoi est-elle remplacée ?
L’intégration qui disparaîtra sous sa forme actuelle à la rentrée 2025 sera remplacée par les pôles territoriaux dont la logique est très différente.
En effet, progressivement :
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L’intégration cède sa place aux aménagements raisonnables mis en place avec l’aide du Pôle.
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Les moyens accordés à l’enfant via l’intégration vont l’être au Pôle qui aura la charge d’en répercuter les bénéfices aux écoles coopérantes.
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Dans un processus de coaching, l’accompagnement sera déplacé de l’enfant vers les équipes éducatives.
Une école doit-elle communiquer avec l’école siège
pour bénéficier de l’aide du Pôle ?
Non, malgré les liens étroits et privilégiés qui unissent l’école siège La Source et le Pôle La Source, c’est bien uniquement avec ce dernier qu’il faut communiquer pour obtenir son aide.
Qui communique et comment communiquer avec le Pôle ?
Au vu du nombre d’établissement gérés par notre Pôle (94 écoles), il nous est impossible de répondre individuellement aux demandes de chaque enseignants.
Le nombre d’enseignants multiplié par le nombre d’intervenants du Pôle créerait un nombre de combinaisons qui rendrait la communication impossible.
Nous demandons donc que ce soit les directions des écoles qui contactent notre coordonnatrices par e-mail.
Si un enseignant souhaite entrer en contact, nous lui demandons de transmettre sa question, sa demande, sa remarque, etc. à sa direction qui sera le relai avec le Pôle.
Est-ce le Pôle qui entre en contact avec l’école ou l’inverse ?
L’école étant l’intervenant le plus proche de l’enfant à besoins spécifiques, c’est à elle de prendre contact avec le Pôle.
La présence régulière d’intervenants spécialisés en classe va-t-elle disparaitre ?
L’intégration et donc, l’intervention régulière en classe sera toujours possible pour les enfants qui quittent l’enseignement spécialisé pour aller dans l’enseignement ordinaire.
La prise en charge individualisée d’un enfant issu de l’enseignement ordinaire ou l’aide directe en classe à l’enseignant sera toujours possible, mais de manière très ponctuelle, avec un objectif précis.
En effet, le gouvernement a défini les missions du Pôle comme étant :
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majoritairement collectives (transfert d’informations, de conseils, d’outils, etc. aux enseignants qui les répercutent en classe) ;
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minoritairement individuelles (prise en charge d’un enfant).
Un exemple serait la mise en place d’une tablette pour un enfant dyslexique : ce dernier aurait été formé à l’outil par une association, un ergothérapeute externe. Le Pôle pourrait intervenir ponctuellement pour transférer cette formation générale à la réalité de la classe.
Y aura-t-il encore des conseils de classe réguliers ?
Oui, mais sous une forme différente de ceux de l’intégration.
L’intégration prévoyait un minimum de trois conseils de classe par an et plus si nécessaire. Ils rassemblaient tous les intervenants (école, intégration, PMS, professionnels externes) et étaient axés sur l’enfant, son évolution, l’évaluation des moyens déjà mis en œuvre et la mise en place de nouveaux moyens.
Le Pôle axera ses rencontres au sein des écoles avec pour mission d’aider l’enseignant à résoudre les difficultés relatives à la mise en place d’aménagements raisonnables.
Pour les pôles, la loi prévoit une réunion par an. Bien entendu, nous sommes flexibles et comprenons parfaitement que la réalité du terrain peut parfois demander plus, ou moins de réunions selon les circonstances.
Qu’en est-il de la prise en charge des enfants autistes
qui ont besoin d’un soutien plus régulier
que les enfants atteints de troubles structurels comme
la dyslexie, la dyspraxie, etc. ?
Par notre expérience de terrain en intégration, nous sommes bien conscients que la présence d'un enfant autiste au sein d'une classe nécessite une aide toute particulière.
La disparition de l'intégration sous sa forme actuelle ne nous permettra malheureusement pas (dans un premier temps) de les prendre en charge comme par le passé.
Toutefois, le retour à une prise en charge réelle des enfants autistes est pour nous plus qu'un espoir et nous agissons à notre modeste niveau pour y parvenir.
Par ailleurs, notre équipe comporte plusieurs intervenantes logopèdes et neurospychologues dont l'autisme est la spécialité.
Grâce à l’intégration, j’ai reçu beaucoup d’outils pratiques, des méthodes, bref un tas d'outils.
Cela sera-t-il toujours possible avec le Pôle ?
Oui, bien sûr.
Notre Pôle tient une banque de ressources diverses à disposition des enseignants accueillant des enfants à besoins spécifiques.
Par ailleurs, la réalisation d'outils spécifiques sur demande est prévue dans nos interventions.
Quels sont les outils que le Pôle peut me proposer et où les trouver ?
Nous disposons d’outils tels que méthodes adaptées, procédures, micro-synthèses, tutoriels, etc., mis au point par notre équipe pluridisciplinaire et testés sur le terrain.
Ils seront stockés dans notre Extranet et seront disponibles pour les enseignants via un mot de passe que le Pôle attribuera en fonction des besoins.
Des exemples de ressources sont d’ores et déjà disponibles.
Le Pôle peut-il créer un outil spécifique sur demande
pour un enfant ?
Oui, à condition que la demande et les délais soient raisonnables.
C’est, par ailleurs, une excellente façon d’étoffer notre banque de ressources et de partager les expériences vécues avec d’autres écoles.
Le Pôle intervient-il en maternelle pour un enfant en particulier alors qu’on sait qu’il n’y a que très peu de diagnostics déjà établis à cet âge-là ?
Tout d’abord, il ne faut pas oublier que nous pouvons venir pour des missions collectives. Celles-ci ne sont pas liées à un enfant en particulier.
Lors de ces missions collectives, nous pouvons venir informer au sujet d’un ou plusieurs troubles, mais également venir observer la classe et chercher des solutions pour la gestion du groupe.
Pour un enfant en particulier, les premières personnes à interpeler sont les parents et le PMS pour lancer d’éventuelles démarches de bilans.
Une fois les démarches entamées, le Pôle peut intervenir si le PMS atteste la présence de besoins spécifiques chez cet enfant.
Le Pôle organise-t-il des animations en classe sur les différents troubles ?
Lors de la mise en place des aménagements raisonnables, la question du regard des autres est souvent posée. En effet, l’enfant, ses parents, l’enseignant, peuvent craindre que l’élève à besoins spécifiques soit stigmatisé ou victime de moqueries.
C’est pourquoi le pôle propose une animation, à destination des enfants, pour expliquer les différents troubles (troubles dys, TDA/H et TSA). Le but est de faire comprendre l’utilité des aménagements raisonnables aux enfants.
Ces aménagements sont là pour compenser une difficulté et non pour avantager l’élève. Un peu comme des lunettes chez un enfant myope…
QUESTIONS DES DIRECTIONS
À partir de quand pourra-t-on faire appel au Pôle La Source par rapport aux enfants souffrant d’autisme ?
Dès maintenant
Des interventions ont commencé dès l'année 2021-2022 à ce sujet.
Il ne faut jamais hésiter à contacter le Pôle sur le sujet de l'autisme.
Notre Pôle dispose de plusieurs intervenantes logopèdes et neuropsychologues s’étant spécialisées dans le domaine de l’autisme.
Au niveau de la communication avec le Pôle, est-il possible de mettre en place une forme de permanence téléphonique fixe comme c’est le cas avec le PMS ?
Oui.
Cela peut apporter une facilité organisationnelle profitable aux deux parties.
Il suffit de décider de la fréquence, au cas par cas, et de commun accord avec les écoles.
Il y a-t-il un conflit de compétence entre les PMS et le Pôle ?
Non.
Si nous scindons les deux services, nous pourrions clairement définir le PMS comme un service de prévention qui propose un suivi de l’enfant et, ou, de sa famille tout au long de sa scolarité sur le plan social, psychologique et médical.
Le Pôle est une structure qui est au service des enfants à besoins spécifiques par le biais des équipes pédagogiques. Sa mission principale est la mise en place des aménagements raisonnables. Il peut accompagner l’enseignant et sa classe ponctuellement, former et informer l’équipe pédagogique sur les différents troubles et leurs besoins, accompagner l’adaptation ou la réadaptation de certains aménagements…
En conclusion :
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Pôle = équipe pédagogique
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PMS = enfant et sa famille
Quels sont les résultats des projets pilotes ?
Notre pôle territorial est entré en contact avec celui de Liège qui a fait partie du projet pilote (PARI), afin de profiter de leur expérience.
Sa coordonnatrice nous a témoigné de résultats extrêmement positifs et d’une motivation exemplaire, tant de la part de l’enseignement ordinaire que spécialisé.
Nous sommes convaincus qu’il en sera de même au sein de notre pôle territorial.
Notre établissement a noué des liens fructueux au niveau pédagogique avec son PMS.
Que faire avec l'arrivée du Pôle ?
Pour synthétiser à l’extrême, les PMS ont plus une vocation de relation avec les parents, tandis que le Pôle a une relation avec les équipes éducatives.
Mais dans l’absolu, pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Notre Pôle sera quand même disponible lorsque le besoin se fera sentir.
Que se passe-t-il si un PMS contacte le Pôle
au sujet d’un enfant ?
Cela pourrait se produire.
Dans ce cas, en premier lieu, l’interlocuteur privilégié du Pôle pour la préparation d’une intervention* est la direction d’école (Organigramme « Contacter le Pôle La Source »).
Si un PMS contacte le Pôle, ce dernier prendra immédiatement contact avec la direction afin de vérifier si elle est bien au courant, ou dans le cas contraire, pour l’en informer.
Ensuite, le Pôle demandera l’approbation de l’école pour mettre en route son processus d’évaluation de la meilleure réponse à apporter.
Par la suite, l’interlocuteur privilégié peut devenir un enseignant particulier, l’équipe, ou rester la direction, au cas par cas selon la réalité du terrain.
* Par exemple : rédaction d’un DDAP, mise en place d’un aménagement raisonnable, séance d’information sur un trouble, animation en classe pour les enfants, etc.
Est-il de la compétence du Pôle de prendre en charge
les troubles psychologiques comme les troubles anxieux ou
la dépression d’un enfant ?
Oui et non.
Oui, car après évaluation de la situation, une psychologue ou une neuropsychologue du Pôle peut intervenir pour conseiller, outiller l’enseignant ou l’équipe et l’aider à trouver des solutions à mettre en place.
Non, car la prise en charge psychologique individuelle régulière de l’enfant ne sera pas possible.
Risque-t-on de voir une arrivée « massive » d’enfant venant de l’enseignement spécialisé dans l’ordinaire ?
Non.
Le retour d’un enfant dans l’ordinaire, après un passage dans le spécialisé, ne se fait que lorsqu’il a été évalué de manière sure et certaine qu’il pourra y suivre l’entièreté de son cursus.
Cette situation est donc extrêmement rare.
Les « bruits de couloirs » parlent d’une diminution du nombre d’élèves dans l’enseignement spécialisé.
Cela est vrai, mais c’est par la baisse d’inscriptions et non par le retour vers l’ordinaire qu’elle va se produire.
La possibilité pour des parents d’inscrire momentanément leur enfant dans l’enseignement spécialisé en vue d’un retour dans l’ordinaire afin d’obtenir l’intégration permanente totale (IPT) est aussi bien réelle.
Mais à nouveau, le Pôle estime que cette situation sera également très rare.